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Témoignage de B. : victime de violences conjugales, j’ai réussi à me dégager de l’emprise de mon ex-compagnon.

11/1/2018

 
Pendant des années B. a subi les violences de son ex-compagnon. Aujourd’hui, elle a trouvé le courage de raconter ce qu’elle a vécu, d’analyser comment elle en est arrivée là et aller de l’avant. Voici son témoignage.
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« L’homme qui m’a fait subir des violences était mon compagnon, le père de ma seconde fille. Quand je l’ai rencontré j’avais 33 ans et lui avait 46 ans. Il avait une certaine aura et il me valorisait, je me sentais bien au début. 

Ça a commencé par des violences verbales, il m’a isolée des autres, et puis ça a été les coups. Je ne voyais plus personne, mes amis en avaient peur donc au bout d’un moment, je me suis retrouvée seule avec lui. C’est le genre de personne qui arrive à trouver les failles des autres, mais avec le recul je ne sais pas comment j’ai pu tomber aussi bas. Il m’a fait faire n’importe quoi. » 

Paralysée par la peur de l’autre 

Manipulée par son ex-compagnon, B. était totalement sous son emprise. Pendant longtemps elle avait trop peur de lui pour oser porter plainte. 

« Il a commencé par être violent verbalement et puis physiquement. Il buvait et, finalement, je me suis mise à boire avec lui pour supporter les coups et les injures. Il ne voulait plus que j’aille travailler, alors il m’empêchait de dormir pour que je ne sois pas en état de me lever le matin. J’étais chez moi donc je ne voulais pas partir, je ne voulais pas lui laisser l’appartement. Je n’arrivais pas non plus à lui dire de s’en aller car il y avait des périodes où il était gentil. Quand il voyait que j’étais à bout, il redevenait gentil, il me valorisait pour retrouver ma confiance. Une fois que j’étais de nouveau sous son emprise, il reprenait de plus belle. C’était devenu tellement insupportable, qu’avant notre séparation j’avais peur quand il était gentil car je me disais " là ça va, mais ça va être pire après ". 

La police est venue de nombreuses fois. A chaque fois, ma fille ainée, qui n’est pas sa fille, me suppliait de porter plainte mais je ne le faisais jamais car j’avais peur. En fin de compte, la première fois que j’en ai vraiment parlé c’est quand on a été séparés. 

Un soir ça a été vraiment très violent, les voisins ont appelé la police. Ce sont les policiers qui nous ont séparés et ils nous ont placés en garde à vue pendant 48 heures. Malheureusement, pendant la garde à vue, il pouvait me parler, il a pu m’intimider donc je n’ai pas voulu porter plainte. C’est le procureur qui l’a fait à ma place. Depuis, je n’ai plus jamais eu de contact avec mon agresseur. » 

Parler pour comprendre 

Lorsque sa fille lui a été retirée à cause de ses problèmes d’alcool, B. a pris la décision de sortir de son silence pour reprendre le contrôle de sa vie. 

« Heureusement, la séparation a été imposée par la police et le procureur a engagé une procédure. J’ai commencé à en parler à ce moment-là, car on m’a séparé de ma seconde fille, celle que nous avons eue ensemble. Elle avait six mois et elle a été placée d’urgence. Je n’avais pas de famille, il n’y avait personne qui pouvait s’en occuper donc elle a été placée en pouponnière. Ça a été un grand choc pour moi car je l’ai su pendant ma garde à vue. Quand je suis sortie, je me suis dit que tout allait rentrer dans l’ordre, mais je buvais, cela a compliqué ma situation. J’ai eu plus de mal à me sortir des problèmes d’alcool que du reste, c’est comme ça qu’il a eu la garde de ma fille. 

J’ai commencé à raconter mon histoire aux assistantes sociales, d’abord pour des problèmes financiers car je ne pouvais plus payer mon loyer à cause de crédits qu’il m’avait fait prendre pour lui et puis il a fallu que je raconte comment j’en étais arrivé là. » 

Trouver l’accompagnement adapté 

Suivie par un psychiatre, B. essaye de comprendre comment elle a pu penser qu’elle méritait sa situation. 

« J’ai commencé à consulter un psychiatre quand j’étais avec le père de ma troisième fille. Il fallait que je comprenne pourquoi je me suis laissé faire comme ça alors que tout le monde dit que j’ai un fort caractère. Les consultations m’ont permis de prendre suffisamment de recul pour arriver à voir les choses. Avant je ne voyais rien, j’avais l’impression d’être enfermée, que tout était normal. Je me disais " si je vis ça, c’est que je le mérite ", mais personne ne mérite de vivre ça. 

Ce que je dirais à une femme dans cette situation, c’est d’abord d’aller au centre d’information des droits des femmes ; ce sont eux qui m’ont orienté vers une cellule spécialisée pour les femmes sous emprise. Je lui dirais au moins d’appeler le numéro 3919 pour avoir un soutien de manière anonyme. A l’époque, j’ai aussi regardé beaucoup d’interviews de femmes dans ma situation sur You Tube.  J’ai écouté ces témoignages, cela m’a permis de comprendre mon histoire et de voir que je n’étais pas seule. Entendre ces témoignages sans être obligée de participer, ça m’a beaucoup aidée et c’est en partie pour cela que j’ai accepté de témoigner à mon tour. Mais surtout, il est important de comprendre qu’on ne mérite pas ça, qu’il ne faut pas se laisser faire et rassembler son courage pour aller de l’avant. » 

 

Pour savoir où vous adresser en cas d’agression : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/

 

Appelez également le 3919. Appel anonyme et gratuit 7 jours sur 7, de 9h à 22h du lundi au vendredi et de 9h à 18h les samedi, dimanche et jours fériés. Numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. 


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